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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 21:19

 

 














Le kung fu, en cantonais, ou gong fu, en mandarin, est le nom donné en Occident aux boxes chinoises dites externes.



Origine et signification du terme:


Le terme a été introduit en Europe dans les années 1970 pour désigner les films chinois d'arts martiaux. Le terme « Kung Fu » sonnait mieux d'un point de vue phonétique et mnémotechnique à l'oreille des Occidentaux. Les termes « gong » et « fu » traduits littéralement et séparément ont une toute autre signification que "arts martiaux" chinois. « gong » désigne la « maîtrise », le « perfectionnement » ou la « possession d'un métier ». Le terme est à rapprocher d'un point de vue sémantique de la notion d'artisan tel qu'il était usité en Europe au XIXe siècle : ce terme désignait l'homme de métier qui par un apprentissage auprès d'un maître acquérait cultures, techniques et savoir-faire. « Fu » désigne les techniques en tant que contenu. On peut ainsi dire de quelqu'un qu'il possède le « gong fu » en gastronomie, le « gong fu » en peinture, ou le « gong fu » en musique, etc. On appelle également « gongfu cha » (功夫茶, gōngfūchá) pour désigner l'art du thé. Le terme plus juste pour qualifier les arts martiaux chinois est wushu. L'expression « wushu gongfu » désigne « la maîtrise de l'art martial ». En chinois, plusieurs termes désignent les arts martiaux chinois : « zhongguo gongfu » (中国功夫 zhōngguó gōngfū) pour désigner les arts martiaux nationaux.

 


Les styles:

 

Il existe d'innombrables styles d'arts martiaux chinois (beaucoup ne sont pas encore répertoriés). Par commodité, depuis la fin du XIXe siècle, on les classe en « voie Externe » (waijia), et « voie Interne » (neijia).

La conception la plus simpliste en Europe consiste à considérer que les styles externes utilisent la force physique et la vitesse comme principes d'entraînement et les styles internes la maîtrise de la respiration (dont le principe est inversé par rapport aux styles externes), la décontraction pour guider l'énergie (Qi), la lenteur pour la justesse de l'apprentissage (comme cela se pratique en apprentissage musical). Cette conception repose d'une part sur une connaissance des styles internes qui s'arrête au Taijiquan, style Yang ou Chen popularisé en Chine après 1956 (Taijiquan à fonction thérapeutique), d'autre part à l'ignorance des autres styles internes Shunshi quan, xingy quan, Bagua zhang ou liuhebafa quan. Cette conception erronée repose aussi sur la méconnaissance des qi gong propres à chaque style externe . La popularité de cette distinction est sans doute à rapprocher du désir d'intellectualiser une pratique corporelle par des notions n'appartenant pas aux domaines scientifiques mais aux domaines médico-religieux.

La distinction entre interne et externe n'est pas reconnue en Chine par certains maîtres et écoles des styles traditionnels.

Les styles se sont construits sur des centaines d'années, certains ont disparu (pao quan, fan quan, etc.) et se retrouvent comme systèmes incorporés dans des styles plus récents. Des styles anciens se sont modifiés pour s'adapter à la confrontation avec les autres styles, d'autres se sont créés récemment tout au long du XXe siècle sous l'impulsion des instituts et académies des sports. La majorité des styles actuels sont des styles de synthèse. C'est pourquoi dans la désignation des styles nous indiquons le terme générique qui désigne l'ensemble des styles apparentés (par exemple tang lang quan) ; et ensuite le nom singulier du style (taiji tanglang quan, meiha tanglang quan, etc.)


Plusieurs composantes sont à l'œuvre dans la construction et l'élaboration des styles :
Le pragmatisme :Les cosmologies diversesLes pratiques : d'art de combat élaborées sur les champs de batailles qui de techniques d'armes, de procédés à main nue ou de techniques de corps à corps (lutte) se sont agglutinées aux styles. , qui construisent une entité abstraite et réductrice : la « Pensée Chinoise ». Taoïsme, Bouddhisme, Chamanisme Totemisme et Confucianisme ont mêlé leurs cosmologies et leurs pratiques à celles des arts martiaux. En ce sens, de nombreux styles se positionnent au moins autant comme des arts de perfectionnement de soi, que comme des arts visant l'efficacité martiale. les styles sont confrontés à leur efficacité en combat singulier (rencontre, compétition) et sur les champs de bataille. Autres paramètres : l'âge du pratiquant (qu'est-ce que l'efficacité d'un style que l'on ne peut plus pratiquer après 30 ans ?), les capacités physiques, le climat, la santé, etc,

La pratique du wu shu gong fu est très diversifiée, un style contient des enchainements à mains nues et avec armes (tao lu), des exercices de Qi gong, des exercices d'assouplissements, des éducatifs variés, des textes ou chants utilisés comme moyens mnémotechniques, des qi na (techniques de saisies, de clés et de projections), des enchainements à deux (à mains nues ou avec armes), des techniques de combat (sanda) et surtout une conception de sa spécificité (gestion de la force, de l'intention, etc.) qui le différencie des autres styles.

 


L'histoire du « Kung fu » :


L'origine des arts martiaux chinois est criblée de légendes, chaque style ayant souvent développé sa propre légende. Ces légendes ne sont pas à prendre pour des « réalités historiques » mais comme les transpositions métaphoriques, dans des symbolismes spécifiques à la Chine, du mythe des origines et du mythe du surhomme.

Selon la légende, du monastère de Shaolin, les wushu qui y sont pratiqués auraient étés importés d'Inde par boddhidarma (Tamo pour les Chinois, Daruma pour les Japonais), ils sont donc par essence bouddhistes ainsi que taoïste.

Les arts internes sont quant à eux taoistes, il s'agit probablement d'une adaptation bien plus tardive des arts martiaux bouddhiste à la philosophie taoïste.

Le wushu a été exporté au gré des invasions ou des diaspora Chinoises vers la Corée, le Viêt Nam (occupé pendant 6 siècles par les Chinois), les Philippines, la Malaisie, le Japon, via l'île d'Okinawa, qui fut longtemps chinoise. Au Japon, différents styles de karate-dō (kong shou dao en chinois, voie de la main nue), ou le kobudo, dérivent des styles chinois.

En Orient, l'art martial chinois n’est pas seulement perçu comme une boxe, mais aussi une philosophie, une manière d’être et de penser, une médecine (notamment via le qi gong), une profession et même une religion. Il est vrai que les différents styles se sont construits en empruntant aux religions leurs concepts, leurs pratiques et leurs cosmologies.


 
sources Wikipédia.

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